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domingo, 13 de abril de 2008

Haïti-Vie chère : Un sursis d’un mois pour les consommateurs de riz importé Mais le gouvernement tombe

samedi 12 avril 2008par Ronald Colbert
P-au-P, 12 avril 08 [AlterPresse] --- Les principaux importateurs de riz en Haïti acceptent, dans un intervalle d’un mois [jusqu’en mai 2008] de faire passer leur prix de revient par sac à 48 dollars américains [aujourd’hui, US $ 1.00 = 37.50 gourdes, la monnaie nationale], afin de satisfaire la demande nationale sérieusement affectée par une hausse vertigineuse des prix de ce céréale et d’autres biens essentiels à la consommation.
Annoncé ce samedi 12 avril 2008, au cours d’une conférence de presse conjointe au Palais national avec le président René Garcia Préval, ce compromis concerne les 30 mille tonnes de riz, disponibles présentement sur le marché national, selon les informations obtenues par les journalistes, dont de l’agence en ligne AlterPresse.
« Ce compromis est valable pour 1 mois. Il s’agit d’un acte patriotique pour désamorcer la crise vécue actuellement » [avec les manifestations violentes de rues enregistrées depuis une semaine en Haïti], précise l’un des importateurs.
Les importateurs de riz appellent la population à « comprendre le geste consenti aujourd’hui ». Ils demandent aux différents intermédiaires, qui se trouvent dans la chaîne de distribution du riz importé, d’adopter, pour leur part, une attitude similaire, dans le cadre de « cet effort national pour aider le pays ».
Parallèlement, l’Etat haïtien fournira, dès ce samedi 12 avril 2008, au moins 5 dollars américains dans le but d’agir en faveur d’un prix plus faible vers la consommation finale du riz importé.
« Il revient aux intermédiaires, de la chaîne de distribution de riz, de déterminer dans quel délai et à quel prix le sac de riz atteindra, au final, les consommatrices et les consommateurs », durement éprouvés par une augmentation accélérée des prix du riz et d’autres biens essentiels sur le marché national.
C’est la réponse fournie aux journalistes par le président René Garcia Préval, qui intervenait dans la conférence de presse ce samedi 12 avril 2008 au Palais national.
De plus, ajoute Préval, des pourparlers vont être entamés avec des banques commerciales du pays pour garantir aux importateurs un financement, susceptible de « sécuriser » un stock de riz sur plusieurs mois (au moins 2-3 mois).
Cette garantie de financement pour un stock « tampon » éviterait au pays de « dépendre de l’escalade des prix », enregistrée sur le marché international de riz.
Entre la déclaration présidentielle du mercredi 9 avril et aujourd’hui (12 avril), la tonne de riz est passée de 750 dollars américains à 965 dollars sur le marché international, souligne Préval.
Dans l’intervalle, des actions structurelles seront tentées pour inciter les importateurs de riz, le secteur privé de l’importation en général, à intégrer le système de commercialisation par la vente de riz produit en Haïti, dans le sens du renforcement de la production agricole nationale.
« Ce qui devrait permettre progressivement d’injecter les 720 millions de dollars d’importation dans la production nationale, pour un cercle vertueux de développement », prédit Préval.
Interrogé sur la volonté de la communauté internationale à accepter la position de l’Etat d’Haïti pour la relance de la production agricole nationale, Préval affirme s’en tenir à l’option de « valoriser la production agricole nationale ».
Dans ce contexte, le ministère de l’agriculture envisage diverses initiatives vers le secteur paysan, dont sur les facteurs de production et notamment la subvention du prix de l’engrais qui devait passer à au moins la moitié du montant (exigé aujourd’hui) de 1,500.00 gourdes le sac.
Accompagnement-encadrement, structuration, capitalisation par des travaux de curage des canaux d’irrigation, machinerie agricole (motoculteurs, tracteurs), exploitation de l’hydroélectricité pour les travaux d’irrigation dans l’Artibonite, le Plateau Central et le Sud (au lieu de subventionner la climatisation en milieu urbain), sont les engagements pris par l’équipe au pouvoir.
Il faut escompter des résultats probants sur les prix et la production agricole nationale d’ici novembre-décembre 2008, promet le secrétaire d’Etat à l’agriculture Joanas Gué.
Les paysans se déclarent prêts à œuvrer pour faire accroître le volume dans la production de riz, moyennant le respect, par l’Etat, des engagements pris, ainsi que de la satisfaction d’autres besoins sociaux (ou services) fondamentaux (éducation, santé), avertit Charles Suffrard, représentant du secteur paysan, présent à la conférence de presse du 12 avril 2008.
Malgré le compromis trouvé avec les importateurs de riz, le Premier ministre Jacques Edouard Alexis et son gouvernement n’ont pas bénéficié du vote de confiance du Sénat ce 12 avril.
Au moment de la tenue de la conférence de presse au Palais national, 16 sénateurs ont voté une motion de censure contre Alexis et son gouvernement, en présence du premier ministre sortant à la chambre haute de la république d’Haïti.
Le président Préval devra consulter les présidents des deux chambres, respectivement Kelly Bastien au Sénat et Pierre Eric Jean-Jacques à la chambre des députés [tous deux membres du regroupement politique « Lespwa » (Espoir)] afin de choisir un nouveau chef de gouvernement, qui devra former, avec son accord, un nouveau gouvernement.
Ne disposant pas de majorité dans les deux chambres du Parlement, depuis les élections de 2006, aucun parti politique ne peut proposer actuellement de Premier ministre au chef du Pouvoir exécutif.
Le nouveau gouvernement, qui sera issu des consultations politiques entre Préval et les présidents des deux chambres du Corps législatif, devra définir un programme axé sur la relance de la production nationale, pour satisfaire, tout au moins dans le court terme, les revendications de sécurité alimentaire de la population et de baisse du coût de la vie.
Dans le même temps, ce nouveau gouvernement devra fournir les moyens pour l’organisation des compétitions devant renouveler le tiers du sénat ainsi que des élections indirectes pour compléter les structures de décentralisation, comme les assemblées et le Conseil interdépartemental, prévues par la Constitution du 29 mars 1987. [rc apr 12/04/2008 13 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7133

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